12 Nouvelles Mesures pour Dynamiser le Commerce Extérieur : Révolution dans le Secteur
Le Ministre du Commerce Extérieur, Olivier Becht, a révélé cette semaine une série de 12 mesures ambitieuses visant à revitaliser le commerce extérieur français. L’objectif majeur est de revoir le dispositif d’appui dans le contexte international afin d’améliorer les résultats relativement faibles de nos exportations.
Ces 12 mesures ne constituent peut-être pas les célèbres « 12 travaux d’Hercule », mais l’ampleur de la tâche à accomplir n’est pas moins considérable. Le but fixé par le Ministre Olivier Becht est d’accroître le nombre d’exportateurs en France de 140 000 à 200 000.
Les nouvelles dispositions se concentrent autour de trois priorités : renforcer les ressources humaines des PME pour mieux les former et les préparer à l’export, augmenter la visibilité de la France et de ses produits, notamment à travers les salons professionnels et les plateformes en ligne, et enfin, une partie nommée « Préparer l’Avenir » qui regroupe diverses mesures, dont une facilitation d’accès aux outils financiers d’accompagnement des entreprises.
L’innovation la plus marquante réside dans la création du VTE : Volontariat Territorial de l’Export. Cette initiative, semblable au VIE* mais adaptée aux PME, permet à celles-ci d’acquérir des compétences internationales. Le concept est simple : l’embauche d’un jeune diplômé ou d’un alternant pour une mission d’export peut déclencher une aide de 50% des dépenses liées à sa mission, avec un plafond de 12 000 euros.
Cette mesure fait face à un constat de longue date concernant le manque de compétences au sein des PME françaises qui, souvent, laissent le développement international entre les mains du dirigeant. Le VTE vient ainsi compléter le VIE (Volontariat International en Entreprise), destiné aux entreprises cherchant à s’internationaliser. Le VIE bénéficiera également d’une nouvelle mesure pour les jeunes issus de formations courtes. La formation tient également une place prépondérante parmi ces mesures. L’État français envisage la création d’une plateforme numérique regroupant un catalogue de formations à l’export, destinée à former environ 5 000 entreprises.
Le deuxième ensemble de mesures se concentre sur la communication.
Cela inclut notamment la participation aux salons professionnels, avec un accent particulier sur les pavillons France dans les événements internationaux. Ces pavillons verront leur subvention passer de 10% à 30%. Une priorité sera également donnée à la visibilité des entreprises françaises sur les plateformes en ligne, avec une valorisation des e-vitrines mises en place par Business France. Jusqu’à présent, ces vitrines digitales ont connu un succès mitigé, restant limitées aux secteurs de la cosmétique, du vin et de l’alimentation. Globalement, cette partie vise à renforcer la marque France et l’image des entreprises françaises à l’international, en mobilisant les ambassades pour promouvoir ces efforts à l’échelle mondiale.
Le dernier volet de ces mesures, nommé « Préparer l’Avenir », inclut la création et le financement d’un programme accéléré baptisé « Booster », destiné à 200 entreprises à fort potentiel, ainsi qu’un financement pour les projets « verts » et la filière hydrogène.
Mis à part le VTE, ces mesures adaptent essentiellement le dispositif de soutien au commerce extérieur. Elles ne devraient pas nécessairement provoquer un changement radical au niveau de la participation des PME à l’international, mais plutôt mettre en cohérence les actions des acteurs publics sans instaurer de nouveaux dispositifs ou organismes.